JO 2030 : De nouveau en France ?

Le mardi 7 novembre, le Comité national olympique du sport français et le Comité paralympique ont présenté au CIO la candidature de la France pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver en 2030. Cette candidature met en avant les "Alpes françaises" dans leur ensemble, de la Haute-Savoie à Nice, comme cadre idéal pour les jeux, avec l'ambition de répéter le succès de Paris 2024.


Peut-on réaliser ce doublé ? La France, souvent déçue par ses précédentes candidatures, aspire à organiser successivement les Jeux Olympiques et Paralympiques d'été et d'hiver en seulement six ans. Cela s'inscrit dans la présentation du dossier des "Alpes françaises", qui mise sur l'élan créé par l'organisation des JO d'été de l'année prochaine. Cette présentation a eu lieu au siège du Comité national olympique du sport français (CNOSF), avec la participation de David Lappartient, président du CNOSF, Marie-Amélie le Fur, présidente du Comité paralympique, ainsi que les présidents des régions concernées, Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) et Renaud Muselier (Provence-Alpes-Côte d'Azur).


La France ne se contente pas de Paris 2024, ni de repousser son tour pour accueillir les Jeux Olympiques. La candidature des "Alpes françaises", imaginée en juin, profite des modifications apportées à la charte du CIO pour proposer un dossier regroupant plusieurs territoires. L'objectif est de tourner la page de l'échec de la candidature d'Annecy en 2018, qui n'avait obtenu que 7 voix sur 95. La France est consciente de la forte concurrence, notamment de la Suisse et de la Suède, mais elle mise sur l'élan créé par les JO de Paris pour renforcer sa candidature.


La durabilité, l'économie et le respect de l'environnement sont au cœur de l'organisation des Jeux, afin de capitaliser sur Paris 2024 et de promouvoir des Jeux inclusifs et axés sur le paralympisme. La candidature s'appuie sur des infrastructures existantes, avec 95% des sites déjà en place, utilisés précédemment pour les Jeux d'Albertville et d'autres compétitions internationales. Seule une patinoire à Nice devrait être construite pour les épreuves sur glace. Le comité d'organisation souhaite éviter la construction d'un anneau de vitesse permanent, explorant des solutions temporaires ou l'utilisation d'installations à l'étranger.


Le dossier de candidature s'inspire de la longue tradition olympique française, notamment de Chamonix (où les JO d'hiver ont débuté en 1924), de Grenoble (1968) et d'Albertville (1992). La cérémonie d'ouverture serait prévue en Auvergne-Rhône-Alpes, mais le lieu précis n'a pas été confirmé, tandis que la cérémonie de clôture se tiendrait à Nice.


La prochaine étape pour la France est la présentation devant le Comité international olympique, en présence de David Lappartient, Marie-Amélie Le Fur, Laurent Wauquiez, Renaud Muselier et Amélie Oudéa-Castera, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de France. La décision du CIO sur les candidatures retenues, avec la Suisse et la Suède en compétition, sera annoncée à la fin du mois de novembre et début décembre. En cas de refus, la France ne prévoit pas de candidature pour 2038, car les États-Unis et Salt Lake City sont favorisés pour 2034. L'objectif est un doublé en six ans et de capitaliser sur l'élan de Paris 2024 pour les Alpes françaises.


LE DÉTAIL DES SITES RETENUS


  1. Ski alpin : Courchevel, Méribel et Val d'Isère
  2. Biathlon : Le Grand-Bornand
  3. Saut à skis, bobsleigh, luge et skeleton : La Plagne
  4. Ski et snowboard cross : Isola 2000
  5. Ski acrobatique et snowboard half-pipe : Serre-Chevalier
  6. Ski et snowboard slopestyle, snowboard alpin et snowboard Big Air : Montgenèvre
  7. Ski de fond : La Clusaz
  8. Hockey, curling, short track, patinage artistique : Nice


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